L’endurance est une pratique sportive de l’équitation qui allie le plaisir d’une compétition à une connaissance approfondie de son cheval. Il s’agit de parcourir une distance donnée, en terrain varié, tout en maintenant son cheval en bonne condition. Cette recherche de connaissance du cheval amène le respect du cavalier pour sa monture.
Les épreuves d’endurance se courent au chronomètre sur un itinéraire balisé, avec des contrôles vétérinaires avant, pendant et après l’épreuve. Les premières épreuves se courent à vitesse imposée.
A. Pour gravir les échelons :
La progression se fait sur le terrain, aucun examen ou « Galop » n’est nécessaire (sauf pour les épreuves "club": le galop 2 est impératif).
A l’issue d’une épreuve, lorsque tous les critères vétérinaires ont été satisfaits et que la vitesse moyenne de l’épreuve a été respectée (quelque soit le classement), le cavalier et le cheval se trouvent qualifiés pour participer à l’épreuve de niveau supérieur.
B. Pour s’inscrire à une épreuve :
- Etre en possession de la licence fédérale de pratiquant et d’une licence de compétition correspondant au niveau de l’épreuve (Elle s’obtient auprès des clubs affiliés à la FFE, le CEER de votre région est le club endurance regroupant les cavaliers indépendants, aucune licence ne peut être délivrée sur place).
- Contacter le CRE ou le CEER de votre région pour le calendrier des épreuves.
- Disposer d’un compte engageur et s’inscrire par GICE pour toutes les épreuves.
C. Pour se préparer à une épreuve :
Une épreuve d’endurance, même de 20 km, est une épreuve sportive pour laquelle le cheval comme le cavalier doivent être préparés. Il faut que le cheval ait un dressage et un entraînement adéquat. Le cavalier doit avoir une autonomie équestre suffisante et une bonne connaissance de son cheval et des règles de la compétition.
Une bonne préparation assure de meilleures performances et une garantie de longévité au cheval.
D. Pour participer à une épreuve :
Le cheval :
- Avoir un livret d’identification avec vaccinations à jour (grippe).
- Etre inscrit sur la liste A des chevaux de sports.
- Etre entraîné en fonction de l’épreuve (distance, vitesse et dénivelés).
- Savoir trotter en main et se laisser examiner par un vétérinaire.
Le cavalier :
- Connaître le règlement des épreuves d’endurance
- Reconnaître approximativement « le train » dans lequel il court (voir tableau)
- Veiller à la régularité de sa vitesse
- Savoir prendre la fréquence cardiaque du cheval et contrôler sa récupération
- Connaître la manière de rafraîchir un cheval pendant l’effort
- Savoir présenter un cheval au contrôle vétérinaire
- S’entourer d’une équipe d’assistance pour s’occuper du cheval sur le parcours.
E. Déroulement d’une épreuve :
Retirer à l’accueil :
Votre dossier dans lequel se trouvent l’itinéraire, le dossard et la carte vétérinaire qui doit être présentée à chaque contrôle ; Renseignez-vous sur le balisage, la présence éventuelle d’endroits difficiles et le nombre exact de kilomètres à parcourir, cela vous permettra de calculer à l’avance vos temps de passage et d’arrivée afin de respecter la vitesse moyenne imposée. Tout au long de la journée les vétérinaires suivront attentivement l’état de votre cheval, il est important de las considérer comme des alliés qui vont vous aider à protéger efficacement et à mieux connaître votre «partenaire cheval ».
Le contrôle vétérinaire initial :
Se présenter au contrôle vétérinaire muni des papiers d’identification (vaccinations à jour) et la carte vétérinaire de l’épreuve. Le cheval est présenté sans selle et en licol ou en filet . Le vétérinaire vérifie les allures du cheval sur un aller-retour de 30m au trot et note la fréquence cardiaque au repos ainsi l’état général de votre cheval.
Sur l’itinéraire :
Souvenez-vous que les chevaux même en compétition ne sont pas prioritaires sur les autres véhicules. A l’aide du tableau de marche (voir annexe) essayer de soutenir un train régulier, le cheval récupère mieux d’un effort régulier et continu que de gros efforts par à coups entrecoupés de repos. Soyez détendus et légers en selle , vous aiderez votre cheval.
L’équipe d’assistance :
A chaque point de rencontre avec le cavalier elle abreuve le cheval et , si besoin est, arrose son encolure afin de le refroidir. Ceci le plus régulièrement possible. Elle doit respecter le code de la route ainsi que les zones de ravitaillement prévues par l’organisateur. Elle récupère les bouteilles qui ont servi.
Le contrôle vétérinaire intermédiaire :
Il a lieu au cours de la première 1/2h pendant l’heure d’arrêt. Le vétérinaire vérifie la récupération du cheval :
- Sa fréquence cardiaque
- La déshydratation possible (pli de peau à l’encolure)
- La couleur des muqueuses oculaires
- La fréquence respiratoire et le transit intestinal
- L’état des membres et du dos
- Les allures au trot (symétrie, souplesse, régularité)
Ces renseignements sont notés sur la carte vétérinaire du cheval.
Le contrôle final :
Il a lieu 1/2 h après l’arrivée, il se déroule comme les contrôles intermédiaires.
Soins aux chevaux après l’épreuve :
Doucher les membres, l’encolure et les épaules, attention aux douches trop froides sur les reins, le ventre et la croupe. Bouchonner ou étriller doucement le corps pour nettoyer et masser le cheval. Sur les tendons on peut poser des emplâtres ou des bandes de repos. Ne pas donner à manger de concentrés (granulés ou grains) dans les 2 heures qui suivent l’effort.
Abreuver à volonté, protéger le cheval des vents froids comme du grand soleil.
Les résultats:
Sont qualifiés à l’issue de l’épreuve tous les chevaux et cavaliers ayant terminé l’épreuve à la vitesse imposée et non éliminés pour des raisons vétérinaires ou réglementaires. D’autre part le classement se fait à partir du calcul suivant :
[ (vitessex2) – vitesse mini de l’épreuve ] x 100
fréquence cardiaque au contrôle final
Ce calcul qui tient compte de la vitesse et de la récupération favorise les cavaliers qui adaptent au mieux l’effort demandé aux possibilités du cheval.